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L’obtention de ressources supplémentaires

03 octobre 2019 5 minutes
Difficultés Communications
Interopérabilité
Intervention en cas de catastrophe
Interventions d'urgences
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Quand, comment et combien?

 

Dans mon blogue précédent, j’ai souligné l’importance du premier appel transmis aux intervenants en cas d’urgence et de la fiabilité des renseignements reçus, dont l’exactitude est essentielle afin de fournir les ressources appropriées de façon opportune lors d’un incident. Ce premier appel est d’ailleurs essentiel aux premiers intervenants sur les lieux; il permet à ces derniers de travailler en sécurité en disposant des ressources initiales en nombre suffisant pour réaliser des tâches critiques et à risque. Cependant, qu’arrive-t-il lorsque des ressources supplémentaires sont nécessaires?

La demande de ressources d’« assistance » en temps opportun constitue l’une des tâches dont on fait le moins de cas parmi les phases initiales d’une intervention en cas d’urgence. À l’arrivée sur les lieux d’un incident, les intervenants doivent souvent gérer un environnement chaotique. Dans ce genre de situation, même les commandants de lieux d’incidents les plus chevronnés peuvent s’avérer moins aptes à assimiler et à traiter rapidement l’information. C’est ainsi que beaucoup de temps peut s’écouler et s’écoule effectivement avant qu’on demande des ressources supplémentaires nécessaires.

Or, on peut faire appel à des ressources supplémentaires en route (aspect abordé dans mon blogue précédent). Cependant, si certains organismes favorisent activement cette pratique, d’autres ne sont pas en faveur de cette dernière et préfèrent confirmer la nécessité de ces ressources une fois que les équipes d’urgence sont sur place et ont réalisé une évaluation à 360 degrés de la situation. J’estime que la connaissance du contexte local, l’expérience et les premiers renseignements cruciaux reçus de la part de l’appelant devraient rendre possible toute demande de ressources supplémentaires avant même l’arrivée des intervenants sur les lieux.

Selon la nature de l’incident, un retard dans l’arrivée des renforts peut entraîner des conséquences extrêmement néfastes. La propagation du feu, un délai dans la désincarcération d’une victime (lors d’un sauvetage technique) ou l’exposition prolongée d’une victime peut être le résultat du retard de l’arrivée des ressources supplémentaires. Bien entendu, ce genre de situation est inacceptable et l’absence de ressources supplémentaires peut exposer des personnes ou des organismes à des conséquences morales, voire judiciaires. Il faut ainsi prendre en considération la nature et la disponibilité des ressources (p. ex., les services de transport héliporté d’urgence en cas de traumatisme).

Demander des renforts à l’avance peut éviter l’escalade d’un incident

L’emploi quotidien des téléphones intelligents et des médias sociaux est un autre élément à prendre en considération. La gestion des urgences en 2019 est très différente de celle de l’époque où j’ai commencé ma carrière il y a 30 ans. Les intervenants en cas d’urgence et leur travail peuvent dorénavant être suivis en direct et de manière continue en ligne et instantanément faire la manchette des nouvelles locales, nationales ou internationales. Cette réalité fait en sorte d’accroître le stress avec lequel les décideurs se trouvant sur les lieux d’un incident doivent composer.

Par ailleurs, une culture de réticence prévaut au sein de certains organismes quand il s’agit de demander des ressources supplémentaires. En d’autres mots, certaines personnes craignent de demander des renforts qui, en fin de compte, peuvent s’avérer inutiles une fois sur les lieux de l’incident. On perçoit souvent ce genre de demande comme une réaction excessive ou une « décision irrationnelle ». Pour ma part, j’ai toujours adopté l’approche selon laquelle je dois être en mesure d’anticiper toute éventualité, car tous les incidents sont évolutifs. Je dois être en mesure de prévoir deux, trois ou quatre étapes au moment de faire face à une intervention d’urgence. Si les ressources disponibles demeurent en attente à la base, il m’est impossible de fonctionner de cette manière. Je préfère que ces dernières soient en route ou, encore mieux, déjà sur place et prêtes à intervenir au besoin. Bien entendu, cette approche doit faire l’objet d’une évaluation visant à éviter l’utilisation inutile des ressources. En tout temps, la demande doit être raisonnable.

 

Considérer la nature des ressources disponibles

Conclusion

L’exactitude du premier message d’« assistance » envoyé depuis les lieux d’une intervention d’urgence est essentielle pour éviter l’escalade de l’incident ou pour réduire la durée de l’intervention sur les lieux, notamment lorsque des victimes sont à risque en raison de leurs blessures ou de leur exposition à l’environnement de l’incident. En outre, la capacité à arriver sur les lieux en temps opportun, à assimiler et traiter les premiers renseignements reçus convenablement et à agir en conséquence rapidement est essentielle lorsqu’il s’agit de faire appel à des ressources supplémentaires au bon moment. Cette capacité est exigeante, même pour des commandants de lieux d’incidents chevronnés. Par conséquent, les décideurs devraient se fonder sur leur propre expérience et l’information accessible localement lorsqu’ils envisagent de faire appel à des ressources supplémentaires, et ce, avant même d’arriver sur les lieux. Toutefois, ces derniers doivent veiller à ce que leur demande soit raisonnable et proportionnée. Enfin, il faut se rappeler que les incidents sont dorénavant de plus en plus sous le regard du monde entier. Ainsi, il est préférable plus qu’autrement d’avoir à sa disposition des ressources supplémentaires sur les lieux en cas de besoin, même si ces dernières ne sont pas utilisées en fin de compte!

Auteur
Ian Dunbar

Ian spent 19 years in the UK Fire and Rescue Service and specialized in technical rescue and trauma care before becoming a technical and medical rescue consultant. He has worked in over 100 countries worldwide, authored a best-selling book and has been instrumental in the development of several innovative rescue tools. He is Head of Curriculum (Firefighter Core Skills) at The Fire Service College in the UK and is part of The TOCA Safety Team, covering all rounds of The British Touring Car Championship. Ian has worked with The FIA on the introduction of the ‘Halo’ into Formula 1. Ian is the owner and director of Ian Dunbar Training and Consultancy Limited.

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