L’évolution des médias et des besoins en termes de technologie font en sorte que les chefs pompiers sont confrontés à de nouveaux défis. En ce sens, l’avènement des médias sociaux a modifié la gestion des communications, et ce, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des casernes de pompiers.
Chaque département d’incendie doit désormais établir une politique d’utilisation des médias sociaux afin d’établir des règles claires quant à ce qui peut être dit et publié par rapport au département d’incendie et de secours. L’assistant chef et avocat Curt Varone a répertorié plusieurs histoires de pompiers qui se sont mis dans l’embarras en publiant des propos relatifs à des incidents s’étant déroulé au pays. Certaines de ces publications ont ainsi mené au congédiement de plusieurs pompiers. En réalité, la plupart des pompiers ont l’impression qu’ils sont à l’abri des problèmes s’ils écrivent quelque chose à l’extérieur de leurs heures de travail. Par contre, la liberté de dire et partager ce que l’on veut sans en être tenu responsable ne s’applique malheureusement pas toujours. Dépendamment de ce que vous dites, à propos de qui et comment vous le dites peut mettre fin à votre carrière en un rien de temps.
Tous les départements d’incendie et de secours devraient prendre le temps de développer des politiques d’utilisation des médias sociaux. Ils devraient également s’assurer que tout le monde du département comprenne bien comment ces règlements seront appliqués. Au cours des derniers temps, on a observé plusieurs incidents où des pompiers ont pris des photos sur les scènes d’accident et où ils ont publié des clichés des victimes sur les médias sociaux. Pour la plupart d’entre nous, cette idée semble tout à fait inappropriée, pourtant ils l’ont fait et sont maintenant à la recherche d’un nouvel emploi. Ce n’est pas parce que vous avez accès à ce type d’information visuel que cela vous donne par le fait même le droit de prendre des photos et de les partager. Cette même logique s’applique à la situation suivante. Un pompier a contacté la femme de son partenaire blessé pour l’informer que celui-ci allait être transporté vers l’hôpital ‘’A’’ alors qu’il allait en réalité à l’hôpital ‘’B’’. Par conséquent, lorsque le chef pompier a tenté de contacter la femme, elle était injoignable étant donné qu’elle était en route vers le mauvais hôpital. Cela n’a certainement pas contribué à améliorer la situation !
J’aimerais maintenant changer de sujet et aborder la question de l’argent. L’élément majeur dont tout département a besoin pour opérer, mais qui semble pourtant toujours insuffisant pour accomplir tout ce qu’il y a à faire.
Le budget est généralement divisé en trois sections : le personnel, les coûts d’opération et finalement le financement. La section ressources humaines est en partie établie pour l’année sauf en ce qui concerne le temps supplémentaire. Cela dépend des blessures ainsi que des départs à la retraite qui ne sont pas planifiés. Ces éléments diminuent les équipes de travail, ce qui fait en sorte que le budget d’un département sera grandement impacté par les heures supplémentaires additionnelles qui doivent être rémunérées. Si on désire conserver le même niveau d’effectif, des coûts importants peuvent s’imposer. De ce fait, il est important de garder un œil sur le nombre d’heures supplémentaires payés. Un chef pompier ne peut dépenser de l’argent qu’il ne possède pas. Si les réserves monétaires tombent à sec, il aura à prendre d’importantes décisions qui peuvent se conclure avec la fermeture de casernes si jamais il n’est pas en mesure d’obtenir de l’argent additionnel pour payer les heures supplémentaires.
Le budget pour embaucher de nouveaux pompiers est également difficile à obtenir et plusieurs départements doivent s’adresser aux instances gouvernementales afin d’obtenir des fonds supplémentaires. Il est important que les services incendies qui prévoient utiliser cette avenue comprenne ce qui est requis pour correctement administrer les fonds et exigences qui viennent avec ces programmes de financement. Également, notons qu’il y a beaucoup de paperasse à remplir en ce qui a trait à l’utilisation des fonds. Par exemple, on vous demandera peut-être de démontrer précisément comment le budget sera dépensé au fil du temps. D’autre part, certains programmes couvrent uniquement une partie du projet donc assurez-vous d’être en mesure de couvrir les autres frais avant de débuter le processus de financement.
À la lumière de ce qui précède, il sera intéressant d’observer au cours des prochaines années comment ces défis évoluent et comment ils seront gérés par les départements d’incendie et de secours.