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5 étapes pour se préparer à une fusillade dans une école

13 septembre 2016 6 minutes
Interventions d'urgences
Sécurité Publique
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Tôt dans ma carrière de pompier, j’ai passé du temps à l’Université Tufts à Boston au Massachussetts. J’étais leur spécialiste en sécurité avant de finalement devenir chef adjoint d’un service incendie. J’étais en charge de nombreux plans d’urgence pour l’université qui comptait trois campus et les communications étaient toujours un problème ! En effet, le défi était de savoir comment garder les gens informés lors de situations d’urgence qui se déroulent sur une zone très étendue.

Les radios constituaient toujours la première ligne de communication pour les intervenants en sécurité civile. Chaque campus opérait sur sa propre fréquence radio et il n’existait aucun canal où il était tous possible de se parler.

Au fil du temps, la technologie s’est développée, notamment avec les téléphones cellulaires et les applications spécialisées, ce qui nous a permis de trouver de nouvelles manières de communiquer. L’autre défi consistait toutefois à rejoindre et informer les doyens de ces écoles ainsi que les services d’urgence. Finalement, nous devions trouver comment communiquer avec les professeurs, personnel et les étudiants le plus rapidement possible.

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Déterminer comment vous alerterez les personnes à risque

Nous avons assisté à plusieurs fusillades dans des collèges et universités au cours des dernières années. La capacité de ces écoles à avertir rapidement tout le monde a été extrêmement variable d’un cas à l’autre. Certains établissements ont pris le temps et les ressources monétaires nécessaires afin d’implanter un système de notification qui fonctionne et qui permet de répondre aux besoins spécifiques de leur campus.

La plupart des nouveaux systèmes utilisent différents médias sociaux pour rejoindre et faire passer le mot sur ce qui se passe sur le campus et ce qui devrait être fait en attendant que le périmètre soit sécurisé. Les collèges et universités peuvent envoyer simultanément des courriels, messages vocaux et messages textes à tout le monde qui se trouve sur le campus. Évidemment, le message doit être rédigé et envoyé le plus rapidement possible. Pour ce faire, un ordinateur au centre de sécurité devrait avoir un dossier contenant des gabarits de message avec des espaces libres afin d’y insérer les informations spécifiques à la situation. Cela permettra d’envoyer la première notification dans un délai plus court.

Toujours à l’aide de ce dossier, envoyer une seconde alerte contenant des informations destinées aux personnes se trouvant dans le même établissement que le tireur. Par exemple, leur spécifier quelles actions ils doivent entreprendre pour se protéger. Ces actions devraient inclure trouver la sortie la plus proche et fuir l’établissement. Si cela n’est pas possible alors trouvez un endroit où se cacher et se barricader, par exemple à l’intérieur d’une classe ou d’une garde-robe. Ne pas oublier de mettre son téléphone sur le mode silencieux et finalement si vous le devez, DÉFENDEZ-VOUS. Se défendre signifie lancer des livres, téléphones, chaises ou tout autre objet pouvant arrêter ou ralentir l’assaillant au point de le faire fuir ou de le maîtriser.

Implanter un système de notification

L’utilisation d’un programme de notification de masse est de plus en plus populaire et la technologie est de plus en plus rapide et efficace. Cela signifie que les étudiants, facultés et membres du personnel auront accès aux bonnes informations dans de meilleurs délais donc ils pourront réagir plus rapidement qu’auparavant. La rapidité est la clé étant donné que la plupart de ces attaques peuvent se conclure en moins de 10 minutes, avant même que les forces policières arrivent sur les lieux. Le message devrait également déclencher un ‘’lockdown’’ ou ‘’lockout’’ pour tous les établissements se trouvant sur le campus. Il devrait également y avoir un plan destiné à quelques personnes dans chaque édifice, afin qu’ils soient en mesure de barrer les portes extérieures du bâtiment.

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Tester les procédures

Les procédures de ‘’lockdown’’ et de ‘’lockout’’ doivent être testées afin que vous établissiez qui va verrouiller les portes pour sécuriser l’établissement. À cette étape-ci, vous avez testé le système de notification et votre habilité à sécuriser le bâtiment. La prochaine étape est de tester les communications entre les responsables de la sécurité du collège/université et les services d’urgence tels que la police, pompier, services ambulanciers. Est-ce que les officiers de sécurité des écoles peuvent parler directement à tous les services d’urgence locaux via leurs radios ou est-ce que les services d’urgence sont en mesure de se connecter à la fréquence radio employée par l’établissement scolaire ?Il existe des technologies qui permettent d’interconnecter instantanément des réseaux et technologies radio qui sont normalement incompatibles. Tout cela doit être testé de manière à savoir si deux fréquences radio seront nécessaires, une pour les services d’urgence/officiers de sécurité et l’autre pour les membres de l’équipe tactique.

Décider où vous établirez le poste de commandement

Les chefs d’opérations doivent prévoir où ils planifient déployer leur poste de commandement en fonction d’où se trouve le tireur. De plus, ils doivent planifier le plan d’action des policiers, camions de pompiers, ambulances et de l’équipe d’intervention spéciale (SWAT). Tous les répondants doivent garder ce plan d’action en tête. De plus, le chef des opérations doit désigner une route qui sera réservée aux ambulanciers pour que les autres services d’urgence n’entravent pas cette avenue. Dans quelques cas de fusillade, les premières ambulances à arriver sur place étaient incapables de quitter les lieux puisque d’autres véhicules s’étaient stationnés de telle sorte qu’ils étaient incapables de quitter avec leurs patients à bord.

La plupart des établissements scolaires possèdent de petites rues autour du campus, donc permettre aux services d’urgence de se stationner à proximité n’est pas simple. Le responsable des services médicaux peut envisager d’utiliser un terrain de sport (football, soccer, etc.) en tant que zone d’atterrissage pour des hélicoptères médicaux pouvant transporter des victimes. Bien évidemment, cette zone doit se trouver suffisamment loin du tireur.

Pratiquer, pratiquer, pratiquer

Comme tout autre plan d’urgence, on doit développer, réviser, pratiquer et tester. Une fois que vous avez révisé le plan écrit, vous devez réunir tous les intervenants pour un exercice. Lors de cette simulation, vous pourrez remettre le scénario aux participants et tour à tour demander aux services d’urgence d’expliquer quel sera leur plan de réponse, qui va répondre, combien de personnes et véhicules seront impliqués ainsi que les actions qui seront posées. C’est toujours utile pour les répondants de savoir quelles actions les autres vont poser afin de pouvoir mieux les supporter.

Est-ce que la police s’attend à ce que les pompiers et ambulanciers soient avec eux lorsqu’ils pénétreront l’établissement pour la première fois ? Est-ce que les pompiers et ambulanciers sont suffisamment entraînés et équipés de vestes, casques et autre équipement tactique ? Voici seulement quelques questions qui doivent être répondues avant que l’événement ne se produise pour de vrai. La prochaine étape est de faire une vraie simulation sur le campus, avec des figurants qui représenteront vos victimes tout en intégrant des médias pour ajouter au réalisme.

J’espère que cela n’arrivera plus jamais, mais je sais que vous réalisez que cela n’est pas possible. Ce n’est qu’une question de temps et nous devons nous préparer le mieux possible pour être en mesure de répondre de manière efficace pour protéger et sauver des vies.

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Auteur
Paul Calderwood

Chef pompier adjoint Calderwood est retraité du Service Incendie d’Everett au Massachussetts. Il donne des conférences sur la scène internationale sur les problématiques relatives aux incendies et à la sécurité publique. Il détient un baccalauréat en Protection et Sécurité Incendie et termine présentement sa maîtrise en gestion de crise qui fait partie du programme de science incendie au Providence College situé au Rhode Island. Chef pompier adjoint Calderwood est également certifié Spécialiste de la protection contre l'incendie.

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