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Comment la coalition perd au combat avec des communications déficientes

22 avril 2020 6 minutes
Difficultés Communications
Équipements de Communication
Interopérabilité
Militaire
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Au combat, la communication est une variable sous-estimée. Or, on peut réaliser des objectifs plus rapidement à un moindre coût opérationnel en l’utilisant convenablement. Mais si la communication est interrompue, il faut s’attendre à éprouver de plus grandes difficultés à atteindre son but. En y associant la complexité des opérations de la coalition, la communication devient d’autant essentielle.

Il ne s’agit pas là d’un nouveau problème : l’opération Market Garden de la Seconde Guerre mondiale en fait foi.

L’opération Market Garden, lancée en septembre 1944, était censée accélérer la fin de la guerre. Conçue comme une intervention coordonnée avec plusieurs forces alliées, dont celles du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis, cette opération comprenait le déploiement de troupes aéroportées et d’autres interventions complexes. Si l’opération s’était avéré un franc succès, la guerre aurait pris fin bien plus tôt. Mais malheureusement, il en fut tout autrement.

Comme c’est le cas pour la plupart des échecs militaires, plus d’une raison fut en cause. Les problèmes de communication furent un facteur contributif important. Comme le souligne History.com : « Les espaces boisés et la distance qui séparait les différents bataillons britanniques ont rendu plusieurs de leurs radios inopérantes ». Quelles ont donc été les conséquences tactiques de ce problème de communication? La Première division aéroportée a notamment eu bien du mal à organiser une attaque efficace sur Arnhem. Cette part de l’opération a échoué et a eu pour résultat d’exercer un effet domino sur les interventions des autres forces ayant contribué à l’opération.

Cet incident révèle comment les défaillances des communications nuisent aux opérations militaires. Aux défaillances des radios s’ajoutent les nombreuses façons dont les problèmes de communication de la coalition peuvent survenir.

La nature particulière des communications de la coalition

Les opérations de coalition sont en voie d’être un type d’opérations militaires privilégié. En plus de rassembler un plus grand effectif de soutien, ces opérations ont pour effet de réduire la contrainte sur les unités spécialisées comme les forces spéciales. Cependant, des enjeux opérationnels persistent. Examinons quelques aspects qui tendent à causer des problèmes aux communications de la coalition.

1) Barrières linguistiques

Certaines organisations ont déployé des efforts visant à surmonter les barrières linguistiques. Par exemple, l’OTAN a retenu l’anglais et le français comme langues officielles. Mais en dépit de ce soutien officiel visant à améliorer les compétences linguistiques, les aptitudes langagières sur le terrain font en fait défaut. Toutefois, on peut améliorer la situation en demandant à tous d’utiliser des termes standards.

Il est intéressant de noter l’exercice de coopération militaire réalisé en 2018 par l’OTAN (Combined Resolve X exercise) dans le but explicite de renforcer la communication entre différents pays : rassemblant des participants de treize pays, l’exercice misait sur l’anglais et le français. Cependant, certains ont trouvé d’autres types de basses communes en communication. Un soldat participant à l’effort a notamment fait le commentaire suivant : « Peu importe le langage, il n’y a qu’une seule façon de faire un explosif. L’électricité, les circuits et les explosifs fonctionnent tous de la même manière. »

En revanche, il peut s’avérer irréaliste de demander à tous les intervenants d’une opération particulière d’utiliser l’anglais, le français ou une autre langue désignée. Par exemple, les forces militaires canadiennes ou étatsuniennes pourraient être appelées à coopérer avec un allié plutôt nouveau lors d’une opération. Dans ce genre de cas, se rabattre aux protocoles communs de communication mis au point par l’OTAN ne représentera pas nécessairement une bonne solution. Vous pourriez opter pour les services d’interprètes ou de traducteurs, mais des risques opérationnels se rajouteront.

2) Technologies des communications incompatibles

L’ampleur de ce problème varie selon le partenaire de coalition. Par exemple, les forces militaires des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada ont une longue histoire d’opérations conjointes qui remonte à plus d’un siècle. Cette histoire qu’ils ont en commun facilite leurs communications. Toutefois, des différences se manifestent encore sur le terrain quand il s’agit de déterminer avec exactitude l’équipement disponible.

3) Mainmise politique sur les communications

Pendant une opération, les retards restreignent les possibilités d’intervention. Par exemple, l’obligation de vérifier auprès du quartier général avant de se lancer dans des missions particulières ralentit les communications au sein de la coalition. Or, les diplomates et les politiciens ont intérêt à entretenir leurs relations avec les partenaires de la coalition. Ces complexités politiques rendent ainsi les communications de la coalition plus délicates.

4) Barrières à l’échange des renseignements et à la coopération

Il reste que les contraintes liées à l’échange des renseignements, même entre les alliés, constituent un problème. Examinons l’alliance du Groupe des cinq (Five Eyes – FVEY), qui regroupe les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Remontant à la Seconde Guerre mondiale, cette entente d’échange des renseignements est l’une de celles qui ont le plus perduré au monde.

Cette étroite coopération comporte cependant des limitations opérationnelles. Premièrement, des préoccupations entourant l’exactitude des renseignements demeurent. Deuxièmement, il arrive que l’information n’ait pas toujours été échangée assez rapidement avec l’équipe sur le terrain pour être utile.

5) Contre-mesures en matière de communication

Un dispositif de communication a joué un rôle essentiel dans la neutralisation de l’un des dispositifs les plus meurtriers en Iraq – les bombes commandées à distance. En 2011, WIRED signalait que le Pentagone avait acquis plus de 50 000 dispositifs de brouillage radio en raison de leur efficacité sur le terrain. Par ailleurs, la société à l’origine de ce dispositif élabore actuellement « un outil qui offre la possibilité non seulement de brouiller des bombes, mais aussi de les trouver, d’interrompre les signaux GPS, de faire de l’écoute illicite des communications ennemies et de perturber les drones. »

Vous ne pouvez pas présumer que votre ennemi n’a aucun accès à des contre-mesures électroniques de ce genre. Si votre opération de coalition dépend d’un unique dispositif de communication (p.ex., signaux GPS pour la navigation), vous pourriez faire face à une menace de taille.

Amélioration des communications de la coalition

Certaines de ces barrières sont difficiles à abattre à court terme. Malheureusement, on ne peut pas vous aider à surmonter les obstacles politiques. De même, votre influence a des limites sur les commandants à court terme. En revanche, quelques moyens pratiques s’offrent encore à vous.

1) Réaliser l’auto-évaluation des communications

Demandez à un officier d’état-major d’examiner les forces et faiblesses des communications avec des alliés et des partenaires de la coalition importants. Simplement en amorçant la conversation sur le sujet aidera à abaisser certaines barrières. Cependant, il serait judicieux de garder certaines réserves quant à vos attentes envers ces discussions.

2) Lancer un exercice commun axé sur la communication

Inspirez-vous de l’exercice réalisé par l’OTAN en 2018 dont il est mention précédemment. Ajoutez-y la communication comme objectif d’une mission d’entraînement dans le cadre de missions avec des alliés et des partenaires de coalition. Ces exercices sont d’excellents moyens de déceler des problèmes inattendus, comme les radios et les téléphones ne fonctionnant pas normalement sur le champ de bataille. Vous pourriez même trouver que les obstacles et les phénomènes naturels comme des tempêtes peuvent nuire au bon fonctionnement des communications.

3) Bonifier l’équipement de communication

L’ajout d’une solution de communication Base Camp Connect à votre équipement de communication est un moyen simple d’accroître vos capacités. Le système peut éliminer les barrières aux communications de la coalition en facilitant l’interopérabilité entre n’importe quels réseaux. Cela signifie que vous et vos partenaires pourrez communiquer aisément sans même échanger de clés de chiffrement ou modifier vos dispositifs de communication, et ce, en moins de cinq minutes.

Auteur
Base Camp Connect

Base Camp Connect est une entreprise qui développe, produit et commercialise des solutions de communication. Nous avons développé une solution unique qui fournit l'interopérabilité entre la voix, les données et les radios pour les militaires et les services d'urgence.

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